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Huit jeunes chercheuses de l’Université Paris-Saclay lauréates des prix Jeunes Talents France 2023

Talents Article publié le 11 octobre 2023 , mis à jour le 15 janvier 2024

La 17ème édition du Prix Jeunes Talents France Fondation L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science a récompensé 35 jeunes chercheuses d’exception, sélectionnées parmi 618 candidatures de 59 nationalités et 94 écoles doctorales. L’Université Paris-Saclay est particulièrement fière de compter huit lauréates en 2023.

Les 32 membres du jury présidé par le professeur Patrick Flandrin, directeur de recherche CNRS dans le laboratoire de Physique (CNRS, ENS Lyon) et président de l’Académie des Sciences, ont distingué, pour ce palmarès 2023, 20 doctorantes et 15 post-doctorantes. Ces bourses récompensent les travaux de recherche de jeunes scientifiques particulièrement talentueuses. En soutenant la place des femmes dans la recherche, et en mettant en avant les portraits de ces chercheuses, ce programme a aussi pour objectif d’inciter plus de jeunes filles à se tourner vers les sciences.

Analyser, anticiper et prédire

Amandine Asselin est doctorante au Laboratoire de mécanique Paris-Saclay (LMPS – Univ. Paris-Saclay, ENS Paris-Saclay, CentraleSupélec, CNRS). Ingénieure de formation, elle consacre son doctorat aux matériaux de construction et plus particulièrement à la durabilité du béton face à la corrosion afin de contribuer à des constructions plus durables et responsables.

Biodiversité, écologie et changement climatique

Clara Marino, doctorante au laboratoire Ecologie, Systématique et Evolution (ESE – Univ. Paris-Saclay, CNRS, AgroParisTech), mène des recherches sur l’impact des espèces exotiques envahissantes qui s’inscrivent dans une stratégie internationale de conservation de la biodiversité. Ses recherches passent par le traitement de grands volumes de données disponibles en ligne sur les espèces menacées et les espèces exotiques envahissantes pour mieux comprendre les dynamiques et les impacts des espèces exotiques, et identifier, grâce à des modèles statistiques, les espèces les plus problématiques et les zones à risque.

Elise Verrier, post-doctorante au laboratoire Evolution, génomes, comportement et écologie (EGCE – Univ. Paris-Saclay, CNRS, IRD), se concentre sur une catégorie d’insectes dont la disparition progressive menace nos écosystèmes : les pollinisateurs. Durant sa thèse, elle a participé au projet BeeConnected qui suit 135 colonies d’abeilles en France, Grèce et Allemagne. Sa mission ? Analyser les données des capteurs (poids et températures) installés sur les ruches pour mieux comprendre les comportements des insectes.

Espace, vie extraterrestre, physique quantique

Archrène Dyrek est doctorante au Département d'astrophysique / astrophysique, instrumentation et modélisation de Paris-Saclay (DAP/AIM – Univ. Paris-Saclay, CEA, CNRS, Univ. Paris-Cité). Ingénieure, elle a décidé de devenir astronome et étudie au CEA les atmosphères d’exoplanètes situées à des milliers d’années-lumière, et en particulier celle d’une rocheuse « cousine » de la Terre par sa taille et sa masse. Son ambition : mieux comprendre ces planètes qui évoluent hors de notre système solaire pour percer un peu plus les mystères de l’univers.

Ophélie Mcintosh est doctorante au Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales (LATMOS – Univ. Paris-Saclay, UVSQ, CNRS, Sorbonne Université). Après une licence de biologie, elle intègre le master Erasmus Mundus en biodiversité et écosystèmes tropicaux dont la particularité est de permettre d’étudier dans différentes universités à chaque semestre. De la France à la Belgique, de l’Australie aux États-Unis, elle s’intéresse à la biologie marine puis décide de se spécialiser en astrobiologie. Poussée par son intérêt pour les environnements extrêmes, elle mène désormais une thèse au sein du LATMOS et de l’Istituto Naziole di Astrofisica (INAF) sur la recherche de matière organique dans le cadre de deux missions d’exploration spatiale.

Mutations génétiques, cancers et maladies chroniques

Manon Cairat est post-doctorante, et a fait de la santé publique une véritable vocation. Après un premier master sur les risques environnementaux puis un second sur la nutrition humaine, elle a mené une thèse en épidémiologie, au Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (CIRC/OMS), avant d’effectuer son post-doctorat au Centre International de Recherche sur le Cancer de l’Organisation Mondiale de la Santé (CIRC/OMS), avant d’effectuer son post-doctorat au Centre de Recherche en épidémiologie et Santé des populations (CESP – Univ. Paris-Saclay, Inserm, UVSQ). Ses recherches portent sur la pharmaco-épidémiologie et plus particulièrement sur les potentiels effets cancérigènes ou anti-cancérigènes de médicaments largement utilisés dans la population. Très engagée, elle fait de la prévention contre le cancer, en particulier auprès des plus jeunes, un pilier de son approche.

Fanny Chasseloup est post-doctorante au laboratoire Physiologie et physiopathologie endocriniennes (PHYSENDO – Univ. Paris-Saclay, Inserm). Lors de ses études de médecine, soigner les patients ne lui suffit pas. Elle veut aussi comprendre les mécanismes profonds de leur maladie et décide donc de faire de la recherche en endocrinologie en plus de ses études de médecine. Aujourd’hui cheffe de clinique universitaire – assistante hospitalière à l’hôpital Bicêtre –, elle consacre 50 % de son temps à l’enseignement et à l’étude des maladies endocriniennes.

Santé mentale et infantile

Psychiatre et chercheuse en neurosciences cognitives, Lucie Berkovitch allie pratique médicale et recherche. Après une thèse au laboratoire Neuroimagerie cognitive (UNICOG – Univ. Paris-Saclay, Inserm, CEA, CNRS) sur la compréhension des mécanismes de la conscience et ses anomalies dans la schizophrénie grâce à l’imagerie cérébrale, elle devient cheffe de clinique à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, spécialisée dans la prise en charge des troubles psychiatriques résistants. Elle est désormais en post-doctorat à l’université de Yale, où elle mène des recherches sur l’utilisation de la kétamine et des psychédéliques à des fins thérapeutiques – avant de prochainement retrouver l’hôpital Sainte-Anne.