CENTRE DE RECHERCHE EN ÉPIDÉMIOLOGIE ET SANTÉ DES POPULATIONS - CESP

Le CESP s’intéresse aux grandes problématiques de santé publique, incluant notamment la psychiatrie, le cancer, les maladies chroniques, les soins primaires et la santé des femmes. Les recherches menées au Centre de recherche en Epidémiologie

et Santé des Populations (CESP – Université Paris-Saclay/UVSQ/Inserm) relèvent avant tout de l’épidémiologie, avec une forte perspective intégrative associant les aspects biologiques les plus fondamentaux (génomique) aux aspects environnementaux les plus concrets (inégalités sociales, culture). A l’ère des big data, les membres du CESP développent une expertise méthodologique avancée sur l’analyse des grandes bases de données et les questionnements scientifiques multiples soulevés. Les travaux développés au sein du CESP mobilisent des méthodologies variées allant de la bio-informatique et la biostatistique aux méthodes expérimentales et approches qualitatives, permettant de s’emparer des problématiques de santé publique dans toute leur complexité.

Les principaux objectifs sont de :

  • déterminer les facteurs de risque et leurs interactions, qu’ils soient d’origine génétique, comportementale ou environnementale,
  • évaluer les traitements, les mesures de prévention, les interventions et l’organisation des soins en conditions réelles pour obtenir un haut niveau de preuve.

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DESCRIPTION ET IMPACTS ATTENDUS

Améliorer la santé et la qualité de vie des populations à travers des recherches ambitieuses, innovantes et impactantes impactantes sont les objectifs des travaux menés au  CESP. Ils ont pour vocation d’apporter des solutions concrètes et applicables à court et moyen termes pour améliorer la santé des populations en renforçant la prévention des maladies, en optimisant les parcours de soins pour une meilleure prise en charge des patients et en améliorant les systèmes de santé afin de les rendre plus équitables et efficaces.

Les recherches effectuées au CESP se concentrent sur des problématiques de santé telles que le cancer, les maladies chroniques, les troubles psychiatriques et les soins primaires et repose sur trois piliers qui s’enrichissent mutuellement : une recherche d’excellence couvrant l’ensemble du continuum de la santé publique en étroite collaboration avec les soins cliniques,  l’enseignement, et la diffusion des résultats des recherches à l’ensemble de la société.

Les impacts sont :

  • l’évolution des pratiques de soins notamment en termes de dépistage et de traitement de ces maladies.
  • la participation aux décisions publiques.
  • la formation des jeunes professionnels de santé publique, la supervision de thèses et la participation à des programmes de formation interdisciplinaires
  • la communication auprès du grand public avec des enjeux de prévention

Le CESP entretient un réseau étendu de relations avec des instituts prestigieux situés sur plusieurs continents. Cela favorise l'échange de connaissances et la collaboration internationale, contribuant ainsi à une meilleure compréhension des problèmes de santé à l'échelle mondiale .

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PRINCIPAUX PORTEURS DE PROJETS ET EQUIPES

Pr Bruno Falissard est le directeur du CESP. Professeur de santé publique à la Faculté de médecine Paris-Saclay, il a contribué à divers projets de recherche, notamment en biostatistique et en épidémiologie. Ses travaux portent sur des sujets variés, allant de la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'évaluation des soins de santé. En plus de ses responsabilités académiques et de recherche, il est impliqué dans plusieurs initiatives visant à améliorer la prise en charge des patients et à développer des outils d'évaluation des résultats de santé.

le CESP est placé sous la tutelle administrative de l’INSERM, de l’Université de Versailles Saint-Quentin et de l’Université Paris-Saclay. Gustave Roussy devient également une autorité de co-supervision pour les quatre équipes de recherche en cancérologie.

Le CESP c’est 13 équipes de recherche et 3 services transversaux impliquant 650 personnes.

Centre de recherche mais également acteur de la formation universitaire, le CESP joue un rôle central au sein de la Graduate School Santé Publique de l’Université Paris-Saclay. En assurant la coordination de six Masters et de l’école doctorale de santé publique, le CESP participe activement à la formation des professionnels de la santé publique de demain.

Production scientifique :

  • 4.995 articles publiés dans des revues à comité de lecture (1 053 avec le dernier auteur appartenant au CESP)
  • 18 ouvrages scientifiques et 67 chapitres

Excellence :

  • 71 prix et distinctions
  • 65 conférences à l’international

PERIMETRE

Les principaux axes de recherche au CESP:

  • Biostatistique en grande dimension: exploiter des données de grande dimension en santé publique et recherche clinique. autour de deux grands domaines : l’évaluation des effets des médicaments et la génomique.
  • Oncostat : evaluer les traitements et thérapies de précision en oncologie et les modèles de prédiction clinique avec des biomarqueurs depuis le développement précoce jusqu’à la méta-analyse et l’évaluation économique de la santé, en utilisant des essais cliniques, des cohortes et des données en vie réelle.
  • Épidémiologie des radiations : comprendre la survenue d’effets tardifs des traitements anticancéreux et des expositions aux rayonnements chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.
  • Cancer survivorship : réduire le poids des séquelles dues au cancer et aux traitements, améliorer la qualité de vie et la survie après un cancer, et minimiser les conséquences sociales du cancer, en intégrant des enjeux biologiques, psychosociaux et technologiques.
  • Exposome et hérédité : étudier la santé en relation avec le mode de vie contemporain chez des sujets d’une même famille ayant en commun certains facteurs génétiques, comportementaux et environnementaux, par une approche vie entière et transgénérationnelle à travers la cohorte E3N-Générations, formée par les 100 000 femmes de la cohorte E3N initiée en 1990 et des membres de leur famille (pères des enfants, enfants et petits-enfants). Cette cohorte comprend aujourd’hui 139 000 participants. Elle constitue une infrastructure de recherche ouverte à la communauté scientifique.
  • Épidémiologie de la santé gynécologique : étudier l’épidémiologie de la santé gynécologique, en particulier les maladies gynécologiques non malignes (endométriose, fibromesutérins, syndrome des ovaires polykystiques…) et la santé menstruelle de la ménarche à la ménopause.
  • Épidémiologie Clinique et Pharmaco-Épidémiologie : améliorer l'utilisation, l'efficacité et la sécurité des pratiques cliniques et produits de santé, en réponse aux problèmes de santé publique émergents : maladies rénales, métaboliques, cardiovasculaires et infectieuses, notamment le VIH et le SARS-CoV-2, périnatalité, notamment en lien avec les césariennes, l’hémorragie du post-partum, et les dispositifs de prise en charge des grossesses et issues materno-néonatales.
  • Épidémiologie respiratoire intégrative : étudier des maladies respiratoires chroniques multifactorielles et hétérogènes, principalement l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et la rhinite.
  • Maladies infectieuses, interactions et échappement aux anti-infectieux : Explorer et comprendre la dissémination épidémiologique des pathogènes dans des environnements complexes caractérisés par les comportements humains, l’exposition aux anti-infectieux et les interactions écologiques, en communauté et à l’hôpital. Analyser les conséquences de la résistance aux anti-infectieux, évaluer l’impact économique et de santé publique de la consommation des molécules anti-infectieuses et anticiper les bénéfices potentiels des innovations en la matière, à la fois dans les pays à revenu élevé et à faible revenu.
  • Soins primaires, prévention et Santé des femmes : analyser des services de santé, des politiques publiques, en particulier celles liées aux innovations technologiques et organisationnelles, à la demande et l’offre de soins en intégrant tout particulièrement le point de vue des patients. Evaluer la soutenabilité du système de santé (financement et réduction des inégalités sociales de santé) et l’organisation des soins dans les territoires, en réponse aux défis posés par les « déserts médicaux ».
  • MOODS, Dépression, Suicide, Médicament : améliorer la compréhension, la prévention et le traitement de la dépression, de l’anxiété, du psychotraumatisme et du suicide, et améliorer les connaissances sur les médicaments psychoactifs. Au-delà de l’épidémiologie, la méthodologie MOODS est intégrative, interdisciplinaire et translationnelle, du laboratoire au chevet du patient et à la population générale, afin d’accélérer la recherche et d’identifier les phénotypes adéquats, les biomarqueurs pertinents et les futures stratégies thérapeutiques.
  • La santé mentale est une priorité pour la santé publique dans le monde entier. Les troubles dépressifs majeurs (TDM) seront la première cause d’incapacité dans le monde en 2030. Les troubles anxieux et le stress post-traumatique figurent parmi les troubles mentaux les plus répandus. Deux tiers des suicides sont dus à des troubles de l’humeur. Leurs traitements, y compris les médicaments, la stimulation cérébrale et les psychothérapies, doivent être améliorés.
  • Psychiatrie du développement et trajectoires : mieux comprendre l’hétérogénéité clinique des troubles mentaux, en particulier les troubles neurodéveloppementaux et les troubles mentaux qui apparaissent au cours de l’enfance et de l’adolescence, et développer des interventions spécifiques tenant compte de l’âge et de la culture.
  • Recherches en éthique et épistémologie : analyser de manière transversale les changements scientifiques, techniques et sociaux dans le domaine des soins, de la recherche clinique et biomédicale, afin d’identifier et de penser les enjeux éthiques et épistémologiques associés.

Pour ses travaux les équipes s’appuient sur plusieurs cohortes dont la plus importante est la E3N Générations qui comportent 139.000 personnes issues de 20.000 familles et vise à étudier la santé en relation avec le mode de vie contemporain chez des sujets d’une même famille ayant en commun certains facteurs génétiques, comportementaux et environnementaux, par une approche vie entière et transgénérationnelle.